samedi 19 mai 2012

La motivation pour la formation


INTRODUCTION

La motivation est un sentiment qui nous habite dans tous les domaines, dans toutes les situations. Elle est importante par le bénéfice qu’elle apporte. Ici nous allons l’étudier quand il s’agit de la formation professionnelle.
Nous allons donc dans un premier temps définir ce qu’est la motivation à la formation :

« Volonté de toute personne déjà engagée dans la vie active de maintenir ou d’acquérir des compétences et des savoirs directement utilisables dans la vie au travail et reconnus par l’entreprise dans le cadre d’une politique de promotion sociale et sur le marché du travail. »

Durant sa vie professionnelle, un salarié est amené à changer d’emploi ou même sans changer d’emploi à se former pour actualiser ses acquis et tenter une ascension sociale.

Nous allons donc définir dans un premier temps la motivation à la formation pour un salarié, mais également celle de l’employeur. Après ce développement nous vous expliquerons les difficultés parfois rencontrées, par les procédures ou l’adéquation entre la formation et le salarié.

La Motivation à la Formation                 Salarié / Employeur

Employés / employeurs : 2 motivations différentes.
Pour les 2 parties la formation apparaît comme essentielle. Cela se reflète par les sommes investies par l’entreprise et par la volonté de se former des salariés. Mais tout deux n’ont pas forcément les mêmes objectifs.

Vouloir motiver les salariés n’a de sens que si l’on accepte de prendre en compte ce qui anime et donne vie à la motivation. C’est en étant à l’écoute de celui-ci, le désir, que l’on déclenche la motivation.
La motivation leur est propre et individuelle. Plus le désir sera fort plus la motivation sera profonde. La motivation est la mise en mouvement du désir. Les personnes vont croire, adhérer à un projet car ils se reconnaissent et se sentent valoriser pour y participer.
Il ne peut exister de Motivation sans considération. La prise en considération de l’individu est essentielle.
Plus l’entreprise est attentif aux salariés plus ils se sentiront concerné à la réussite de celle-ci.

1.     Le salarié

Pour accroître son employabilité, chaque salarié devrait en effet pouvoir adapter une démarche stratégique en analysant ses forces et ses faiblesses en fonction des menaces et opportunités de son environnement.


Loi 90-579 du 4 Juillet 1990 : tout salarié engagé dans la vie active a droit à la qualification professionnelle et doit pouvoir suivre, à son initiative, une formation qui lui permette d’acquérir une qualification correspondant aux besoins de l’économie à court et moyen terme.
Pour les jeunes il s’agit d’acquérir une qualification professionnelle ou de s’adapter à un emploi.

Elle a pour but d’accéder à un niveau supérieur de qualifications, changer d’activité de professionnelle, de s’ouvrir plus largement à une culture et à la vie sociale pour un salarié au sein de l’entreprise dans laquelle il travaille.
Pour une personne qui cherche à évoluer, à développer ses compétences, la formation professionnelle lui donne l’opportunité d’une meilleure adaptabilité, d’une évolution d’emplois… :

-         acquérir les connaissances professionnelles qui lui font défaut
-         formation économique et sociale ou syndicale
-         activité de recherche et d’innovation (congé d’enseignement)
-         améliorer les compétences et savoir faire
-         rendre transférable l’employé

Bien qu’il s’agisse d’une formation professionnelle, elle permet également un épanouissement personnel. Le salarié peut se sentir revalorisé suite à sa formation, à l’intérêt porté par son employeur.

2.     L’employeur

Décider de former ou de reconvertir une partie de son personnel relève des décisions stratégiques. L’entreprise développera donc des formations d’adaptation ou de reconversion en fonction des capacités des salariés et de leurs motivations. Les salariés s’investiront davantage dans leur travail quand ils se sentiront reconnus et non manipulés.
De nombreux dirigeants ont compris la nécessité de cet investissement sur les compétences. Une bonne entreprise aide ses salariés, chacun étant l’acteur principal de sa trajectoire professionnelle.
La préoccupation des entreprises est de se recentrer sur l’adaptation immédiate à l’emploi et de rendre transférable un salarié vers un autre poste.
Au nom de la formation investissement, les entreprises instaurent de plus en plus des clauses de dédit formation, destinées à empêcher le départ du bénéficiaire d’une formation avant le retour sur investissement.
La formation au sein de l’entreprise fait partit des outils de l’employeur pour améliorer la prestation ainsi que la motivation de ses salariés.
Face à la concurrence, à une économie mondialisée, la formation est un atout de compétitivité pour les employeurs.
Les employeurs veulent également garantir une qualité de service à leurs clients, développer le professionnalisme et l’innovation (Groupe ACCOR) et accompagner le développement professionnel des salariés.

Pour l’entreprise, la formation représente avant tout un moyen pour maintenir le salarié à niveau ou lui proposer un poste différent.
L’employé va plus rechercher une revalorisation, en terme de qualification professionnelle, pouvant déboucher sur une augmentation financière.
Plus l’entreprise est attentif aux salariés plus ils se sentiront concernés à la réussite de celle-ci.
  
Les difficultés rencontrées

1.     Les procédures

Le marché de la formation a connu un recul de 10% environ en 2002. Il s’explique par la difficulté pour les entreprises d’anticiper dans un environnement turbulent.
Est-il logique  de planifier la formation sur plusieurs années alors que les effectifs et les emplois futurs ne sont pas connus, que les technologies peuvent évoluer brutalement et que les conditions financières de la formation peuvent être remises en cause à tout moment ?
L’entreprise doit donc mener des actions adaptées à ses besoins.
Très important pour le salarié, un employeur ne peut le licencier pour incompétence s’il ne lui a pas proposé une formation.
Le problème des entreprises concerne la qualité, la maîtrise des coûts et d’innovation. Il faut que la formation soit intégrée dans un mode d’organisation, de management, de gestion RH pour valoriser les acquis dans l’activité. De plus, son résultat dépend aussi de la reconnaissance apportée au salarié qui en progressant, fait progresser l’entreprise.
L’accélération des formations est ralentit par l’attitude des salariés, qui ne se montrent pas moteur de la décision. Ils attendent tout de leur direction hiérarchique.
Par cela les propositions de formation  reflètent plus l’intérêt de l’employeur.
On observe aujourd’hui une trop grande passivité des salariés par rapport à leur propre formation. Le salarié se contente de bénéficier de l’offre, lorsqu’elle existe alors qu’il devrait être revendicatif en la matière.
Cependant il n’est pas le seul responsable. Souvent la perte de motivation à se former découle, pour un salarié, de l’éloignement de toute formation d’adaptation de court terme pendant une période importante (plusieurs années).
La première réaction réside dans l’évolution du discours de l’entreprise à l’égard de la formation. L’entreprise et ses dirigeants doivent être sensibilisés à la nécessité de la formation de ses salariés.
Les salariés eux-mêmes doivent prendre conscience du lien entre la formation d’employabilité et l’évolution de leur emploi ou de leur carrière.
Il faut établir le principe de co-investissement dans la formation avec une implication et une responsabilisation conjointes de l’entreprise et du salarié.
Le co-investissement est l’idée de développement professionnel et personnel via la formation, en particulier celle de l’employabilité.



2.     L’adéquation salarié / formation / besoin de l’entreprise

La classification des formations (actualisée par la loi n° 91-1405 du 31.12.91 Art. 16) :

-         Action de préformation et de préparation à une vie professionnelle : permet à une personne sans qualification, sans travail d’atteindre le niveau nécessaire pour entrer dans la vie active ou suivre un stage de formation professionnelle.
-         Action d’adaptation : facilite l’accès des salariés à un nouvel emploi
-         Action de promotion : aide les salariés à acquérir une qualification plus élevée.
-         Action de prévention : réduire les risques d’inadaptation a l’évolution des techniques et structure d’entreprise.
-         Action de conversion : permet aux salariés dont le contrat de travail est rompu d’accéder à un emploi aux qualifications différentes, ou des personnes non salariés d’accéder à de nombreux types d’activités.
-         Action d’acquisition, d’entretien ou de perfectionnement des connaissances : moyen d’accès à la culture, maintenir ou parfaire leur qualification et leur niveau de culture.

Souvent il y a un manque d’adéquation entre les objectifs de l’entreprise et les besoins des salariés, manque de communication, de clarté, de précision, de démotivation des salariés, de compréhension.
L’information étendue à l’ensemble des acteurs permettra d’optimiser la communication entre eux tous, augmentation de la motivation du personnel, meilleure adhésion aux objectifs de l’entreprise.
La Formation doit faire aujourd’hui à des multiples freins dont un essentiel réside dans la difficulté de mesurer un retour sur investissement de l’action de formation.
Une certaine résistance peut s’exprimer de part et d’autre :
·        Du côté des patrons qui doivent considérer leurs salariés comme des individus capables de réflexion mais aussi responsables et autonomes
·        Du côté des salariés qui doivent adhérer aux objectifs de l’entreprise et trouver dans l’intérêt collectif un intérêt individuel.
Le salarié doit pouvoir intégrer son projet personnel au projet d’entreprise.
  
CONCLUSION

La formation a eu, pendant de nombreuses années, une image désuète qui voulait que les salariés se forment pour acquérir les bases.
La formation a une image nouvelle et innovante dans la mesure où elle s’ouvre à de nouvelles formes d’emplois, aux technologies et aide à parfaire ses connaissances pour développer son savoir et participer à la construction d’une société à laquelle chaque homme au travail participe.
La formation est un outil de progrès personnel et social mais aussi un formidable instrument de progrès tant pour les salariés que pour les entreprises, pourvu que la formation soit dynamique, orientée vers les mutations sociétales et respectueuse des intérêts des salariés.

Loi du 4 Mai 2004 : fusionne les différents contrats de formation en alternance en un outil unique. Le contrat de professionnalisation est ouvert à tous (pour les jeunes qui veulent s’insérer et les demandeurs d’emplois). Ce contrat de professionnalisation permet d’acquérir une qualification, de participer à une action de professionnalisation et une meilleure adaptabilité par rapport à l’évolution des technologies et des carrières.

La formation, très demandée :

Durant l’année qui vient de s’écouler, avez-vous demandé :

Une augmentation
12%
Une promotion
7%
Une formation
19%
Rien
70%
( Source : TNS Sofres novembre 2003, étude d’opinion réalisé auprès de 1360 salariés)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire